Final Fantasy: The 4 Heroes of Light
Ce n'est plus un secret, pour chacun de ses épisodes, la saga Final Fantasy se distingue des autres franchises en proposant une multitudes de nouveautés, n'hésitant pas parfois à abandonner la touche RPG qui la caractérise depuis tant d'années. En juillet 2009, alors que le colosse Final Fantasy XIII est d'ores-et-déjà dans le cœur des japonais grâce à ses combats dynamiques prometteurs et son ambiance futuriste très attendue, Square Enix annonce la sortie imminente d'un nouveau spin-off sur Nintendo DS : Hikari no 4 Senshi -Final Fantasy Gaiden-. Développée par Matrix Software, studio en charge des remakes des épisodes III et IV sur la portable de Nintendo, cette nouvelle aventure se lance le paris de puiser son inspiration dans l'essence même de la série en recyclant tout ce qui définissait les épisodes dès la fin des années 80 : un univers médiéval fantastique, un système de combat au tour par tour des plus classiques et une réalisation old-school.
Ce bond dans le passé commence par l'intrigue que l'on devine dès la lecture du titre occidental du jeu. Pas besoin d'être un inconditionnel de la série pour comprendre que Final Fantasy: The 4 Heroes of Light se révèle être un véritable hommage au premier épisode. Quatre Guerriers de la Lumière choisis par les cristaux, un roi horrifié, une princesse enlevée par la plus terrible des sorcières : tout y est. Les héros vont, viennent, se rencontrent et se séparent au rythme des événements tantôt dramatiques, tantôt apaisants. Une mécanique bien ficelée héritée des jeux-de-rôles traditionnels.
Le matin se lève sur le royaume de Horne...
C’est aujourd’hui que Brandt fête ses quatorze ans, et comme le veut la tradition,
il doit se présenter au roi pour être officiellement reconnu comme un adulte.
Lorsqu’il arrive au château, il y trouve cependant un souverain effondré...
La jeune princesse a en effet disparu, enlevée par la Sorcière du Nord.
Sans personne vers qui se tourner, le roi lui présente alors une terrible requête : pourra-t-il sauver sa fille ?
Ainsi commencent les aventures de Brandt...
Le design de cet épisode inédit est assuré par la talentueux Akihiko Yoshida, illustrateur et designer des personnages de la série Ogre, également mobilisé pour la plupart des volets d'Ivalice Alliance. Il faut dire que son coup de crayon est très adapté au style coloré et enfantin conféré à The 4 Heroes of Light. Les graphismes arborent une 3D respectable, des textures chiadées et des décors sans contours empruntant une palette de couleurs assez originale. La bande-son se veut également assez caricaturale : l'ensemble des compositions de Naoshi Mizuta (Final Fantasy XI, Blood of Bahamut) a été arrangé en 8 bits avec l'aide de Mitsuto Suzuki, comme l'étaient les musiques de l'inoubliable époque Famicom.
Côté gameplay, le retour en arrière n'est, heureusement, pas total. Si les grandes lignes des combats au tour par tour font dans la sobriété, la présence de 28 jobs différents obtenus grâce au "Crown System" rend l'aventure bien plus palpitante. On retrouve évidemment les classes phare de Final Fantasy, du guerrier au voleur en passant par des coiffes plus fantaisistes telles que celles du flambeur ou du mage épéiste. Le système de compétences se montre lui aussi assez complet : les points acquis qu cours des combats permettent d'apprendre de nouvelles techniques propres à chaque classe. L'ensemble se veut accessible à n'importe quel nouveau joueur, comme si cette épopée visait un large public, qui pourrait par la suite s'intéresser au reste de la saga. Sorti le 29 octobre 2009 sur l'archipel nippon, Final Fantasy: The 4 Heroes of Light paraîtra en Europe au cours de l'automne 2010.