WiiWare Kings

Avant toute chose, sachez qu'il vous faudra débourser pas moins de quinze euros pour pouvoir vous essayer au titre. Autant mettre les choses au clair. Ce n'est pas une nouvelle, la quasi totalité du catalogue de la boutique Wii étant payant, mais à quinze euros on est en droit de se demander si le jeu ne reste tout de même pas un peu cher. Libre à vous d'en juger.

En fait, le début est assez simple, et peut s'assimiler comme étant un semblant de tutorial. Il vous faudra environ une heure de jeu pour avoir accès à toutes les possibilités qu'offre Final Fantasy Cristal Chronicles: My Life as a King. Comme à son habitude, Square Enix guide le joueur et lui fait comprendre assez facilement les rouages du système. Un anglophobe aura pourtant bien du mal à suivre, non pas que les textes soient compliqués, mais Nintendo aurait pu faire un effort quant à une localisation, curieusement ce n'est d'ailleurs pas vraiment la politique de la maison.

Rapidement, on fait connaissance avec les personnages. Alors là, mettons d'ailleurs directement les choses au clair. Si vous êtes un amateur de grandes épopées, aux personnages tragiques et aux rebondissements époustouflants, passez votre chemin. Non, en fait, ce Final Fantasy est un jeu pour les plus jeunes, clairement. Vous campez un petit Roi nommé Léo, tout mignon. N'espérez-pas vous identifier et vous attacher aux personnages, ce n'est pas le but du jeu. Les deux amis qui suivront le Roi ne vous arracheront pas vraiment de larmes, vous êtes prévenu. C'est assez habituel dans la série Crystal Chronicles, mais il faut dire que Square Enix a fait fort avec ce My Life as a King dont les protagonistes sont totalement insipides. Le scénario n'est en fait pas la raison d'être de ce nouvelle épisode, il faut bien le comprendre.

L'avis d'un roi

Alors, évidemment j'exagère un peu. L'ambition du titre n'est pas là, et la Wii n'est pas en cause (pour calmer un peu les futurs râleurs). Le jeu reste finalement assez intéressant, à la base. Il s'agit d'un jeu de gestion, au grand étonnement de certains, dans lequel il vous faudra reconstruire tout un Royaume. Si le début de l'aventure est étonnamment ennuyeux, on se prend assez rapidement au principe (pas pour très longtemps malheureusement). Après avoir construit quelques maisons, on vous invitera à prendre part aux combats. Génial, se dit-on alors. Calmos !

Ici, pas moyen d'appuyer frénétiquement sur la touche de votre Wiimote ou de la balancer à droite à gauche pour casser du gobelin. Non, en fait vous ne jouerez jamais une seule bataille, et comble du comble, vous n'y assisterez même pas. Tout est encore question de gestion. Il vous faudra ainsi recruter des aventuriers, les faire combattre (par le biais de menus, assez garnis d'ailleurs), dans des donjons pourtant bien présents sur la carte. Le jeu se déroule en nombre de jours (quelques minutes seulement par journée), et au fil du temps, vos aventuriers gagnerons des niveaux. Après les avoir payé en gils, vous leur donnerez de nouvelles missions, qui vous rapporteront suffisamment de ressources pour construire de nouveau bâtiments pour votre somptueux Royaume. Vous aurez aussi à papoter avec vos habitants, remonter leur moral et obtenir des orbes pour continuer la construction. Mais le véritable problème, c'est que les idées des développeurs sont intéressantes, mais pas assez travaillées...

Voilà, Final Fantasy Crystal Chronicles: My Little King, c'est ça, un faux Sim City avec un air de féérie. Un air qui s'estompera malheureusement assez vite. Pas sur qu'une fois la console éteinte vous reveniez souvent au jeu. C'est sa plus grande faiblesse. Le premier Final Fantasy sur Wii est  atrocement lassant. Pourtant la possibilité de jouer avec les jobs de ses aventuriers à un certain point du jeu relance un peu l'intérêt du titre, mais pas au point de donner de nouvelles perspectives de combat... 
Pour les plus courageux, il est possible de dépenser encore plus de sous (et pas quelques centimes, rassurez-vous) pour du contenu assez riche (nouvelles races d'aventuriers, nouveaux donjons, bâtiments, etc.). Est-ce suffisant pour faire de ce jeu un indispensable, et renouveler son intérêt sur la durée ? Malheureusement, aucunement.

Sans prétention