Final Fantasy VIII
En 1999, Final Fantasy VIII est le deuxième épisode à voir le jour sur PlayStation et PC. Après un Final Fantasy VII admiré par la presse et les joueurs, vendu à près de dix millions d'exemplaires, Squaresoft se devait de proposer un huitième volet tout aussi riche et novateur. Une fois encore, l'ambiance médiévale-fantastique est mise de côté au profit d'un univers technologiquement très avancé et un contexte moderne assez surprenant.
L'histoire met en scène Squall, jeune étudiant introverti de la Balamb Garden University en passe d'être accepté au sein de l'élite de combattants, les Seeds. Au cours de la mission faisant office d'évaluation, il se rendra à Dollet avec ses camarades Seifer et Zell pour combattre et repousser les troupes de l'Empire de Galbadia, mené par le ténébreux Président Deling. Mais la mission ne se déroulera pas comme prévu : nos apprentis découvriront bien vite que leur adversaire avait de mystérieuses raisons de s'intéresser à la station emmetrice pourtant hors-service depuis des années. C'est un conflit international qui se profile à l'horizon. Guerres, trahisons, et sorcellerie ne tarderont pas à faire irruption dans la vie de nos jeunes héros. Et une fois de plus, les sentiments amoureux se mêleront à la trame principale, plus qu'à l'accoutumée d'ailleurs, élément qui a perturbé de nombreux fans qui considèrent à tort cet épisode comme le moins abouti de la saga PlayStation.
Tout comme le faisait le septième épisode deux ans plus tôt, Final Fantasy VIII fait usage de graphismes impressionnants pour l'époque. Les arrière-plans sont toujours pré-calculés, mais les modèles de personnages en 3D s'y incrustent bien mieux notamment parce qu'ils abandonnent l'aspect super deformed. Leurs proportions sont parfaitement respectées et les sprites des phases d'exploration sont les mêmes qu'en combat. Sans oublier les cinématiques en images de synthèse, toujours aussi bluffantes. Techniquement, le jeu est donc excellent.
Les réalisateurs ont tenu à rendre Final Fantasy VIII le plus séduisant possible en travaillant l'aspect cinématographique du soft. Dès les premières heures, le joueur vit des scènes d'actions remarquablement mises en scène, couplées avec des phases de dialogue questionnant les personnages sur leur personnalité et leurs ambitions. Le tout mis en valeur par des angles de caméras bien choisis et des musiques de Nobuo Uematsu en parfaite harmonie avec les situations.
Passons à une autre aspect qui a fait couler beaucoup d'encre au sujet du jeu : son gameplay. A chaque nouvel épisode, les développeurs cherchent à mettre en place une expérience de jeu différente. L'apparition de la jauge ATB, le développement de jobs, les Matérias... Chaque opus se distingue d'un autre grâce à une innovation précise. Dans Final Fantasy VIII, tout repose sur les invocations, appelées ici Guardian Forces. En possession de ces créatures, les personnages sont capables d'accroître leur compétences et même de lancer des sorts après les avoir dérobés aux ennemis ou obtenus dans des sources. La magie n'est plus limitée en nombre de points (MP) mais en nombre d'utilisations. Les sorts peuvent également servir au renforcement des statistiques des héros, si bien que l'on privilégiera souvent la conservation de ceux-ci plutôt que leur usage.
Cette huitième aventure est une véritable expérience. Sa grande qualité réside probablement dans sa richesse et sa diversité. Outre l'aspect RPG évidement, Squaresoft a aussi concocté quelques phases d'actions réussies, mais aussi un mini-jeu de cartes génial : le Triple Triad. Un petit plaisir qu'on se surprend à saisir entre deux quêtes principales.