Lundi 8 mars, la Fnac des Champs-Elysées vibrait au rythme de Final Fantasy XIII. Un événement majeur de l'actualité vidéoludique que ce début d'année 2010 : la sortie occidentale du blockbuster de Square Enix. Pour marquer le coup et profiter de sa récente installation en France suite au rachat d'Eidos, la société organisait une grande soirée. Au programme : dédicaces, réductions, distribution de goodies, animations diverses, et tirages au sort exceptionnels. Alors, réussite, fiasco ? J'étais évidemment sur place, invité par l'équipe de Square Enix France. Voici le résumé de cette soirée, accompagné d'un court reportage vidéo permettant de découvrir les coulisses de cette avant-première.
Occuper la foule
Le rendez-vous était fixé à 20h pour le début des hostilités. Le magasin, lui, n'ouvrira qu'à 22h, laissant donc quelques deux heures aux fans pour se procurer leur Saint Graal. Il est midi, et nous apprenons que quelques dizaines de jeunes gens attendent déjà. Hérésie ? Non, car dès notre arrivée sur place, vers 18h30, près d'un millier de joueurs s'étaient déjà agglutinés contre les barrières. Afin de faire patienter tout ce petit monde sans le froid, les deux animateurs entament une distribution de goodies : une OST pour le fan venant de la contrée la plus éloignée, des cartes postales aux couleurs des personnages, des lithographies, des calendriers : rien de transcendant, mais une attention qui a visiblement égayé les premiers venus, le bout de la file n'étant jamais sollicité.
Pendant ce temps, un sculpteur taille Odin dans la glace. Il aurait dû être accompagné de cracheurs de feu, mais la préfecture de police en a décidé autrement. Quoi qu'il en soit, malgré tous les efforts fournis par les animateurs de Square Enix, la fatigue et l'ennui s'apposent sur les visages. Le blind-test et le grand tirage au sort mettant en jeu un pack Xbox 360, des vinyls, mais aussi et surtout six superbes tableaux de 100x70cm dédicacés viendront ajouter quelques sourires aux lèvres.
Le calme avant la tempête
Il est 21h, et pendant que la tension monte à l'extérieur, je suis invité à rejoindre le staff de Square Enix par la petite porte, en compagnie de la presse venue couvrir l'événement. À l'intérieur, étonnement : Final Fantasy semble attirer les caméras des plus grandes chaînes ? La situation s'éclaircit rapidement : afin de donner un peu d'ampleur à la fête, l'agence qui organisait la soirée a pris le soin d'inviter quelques personnalités : Jean-Paul Rouve, Cyril Hanouna, Titof, Miss France, Passi et le chanteur de Kyo. Évidemment, les questions concernant ce treizième épisode dérivent très vite vers le débat plus facile « cinéma VS jeux-vidéo », « violence et PEGI » ou des généralités sans grand intérêt. Ils n'y connaissent rien, ce qui vaudra d'ailleurs quelques moqueries de certains journalistes. Peu importe, ce n'est pas l'attraction principale de cette soirée, loin de là.
Pendant que les trois quarts des invités entament de profondes conversations autour de l'open bar, le petit bout de magasin réservé à l'événement se découvre. Des éditions collector (qui n'étaient donc pas en rupture de stock comme les rumeurs le prétendaient), des guides, des OST, des singles de Leona Lewis, quelques figurines, des potions, des bijoux
Jamais la sortie d'un Final Fantasy n'avait autant été marketée en France.
Yoshinori Kitase (producteur) et Isamu Kamikokuryo (directeur artistique) font leur entrée un peu plus tard, assez sereins. Entourés du staff Square Enix, ils écoutent d'une oreille le mini-concert débuté par les musiciens venus interpréter quelques morceaux de la bande-originale du jeu composée par le génie Masashi Hamauzu.
Premiers arrivés, premiers servis
À quelques minutes de l'ouverture du magasin, je saisis une édition collector (commercialisée au pris de l'édition normale ce soir), un fourreau offert aux 300 premiers acheteurs uniquement (le même que celui présent dans le V-Jump sorti en décembre au Japon), et me dirige vers la file devant laquelle les deux créateurs commencent à gribouiller. Les premiers acheteurs entrent, accueillis par une brochette de cosplayers. Tout va très vite, la sécurité n'étant pas très clémente, et même avec la presse : acheter, déballer, faire signer, circuler. 22h25, les dédicaces sont closes. Un jeune homme, surpris par l'annonce, pose la question fatale aux deux stars de la soirée : « Pourquoi ne pas signer plus d'autographes ? ». Réponse : « Nous sommes venus pour le public français, nous sommes prêts à dédicacer les jeux de tout le monde ». C'est maintenant clair, c'est l'organisateur de l'événement qui a écourté la séance. Seuls quelques 200 fans sur les 3000 présents auront donc eu la chance de repartir avec une signature argentée. Dix minutes plus tard, on apprend que l'édition collector de la version PS3, pourtant supériorité numérique, n'est plus disponible. Les deux annonces sont faites à l'extérieur : cris de dégoût et incompréhension. Malgré tout, pas mal de gens restent dans la file pour se procurer un exemplaire du jeu et récupérer les quelques goodies offerts aléatoirement à la sortie. La déception est grande, et c'est bien normal : les organisateurs ont sous-estimé l'affluence que provoquerait cette soirée. Square Enix s'en est d'ailleurs excusé aujourd'hui par le biais d'un communiqué de presse. Une chose est sûre : Final Fantasy XIII se vend comme des petits pains. Vivement les premiers chiffres !
Un grand merci à Square Enix France pour cette invitation,
Merci aussi à Jérémie (Final Fantasy World) avec qui ces événements sont toujours un plaisir.