Quatre mois après sa sortie sur Xbox 360, The Last Remnant arrive enfin sur nos PC, très peu servis en matière de RPG japonais. Avec ce titre, Square Enix n'a pas caché ses motivations. Défini comme la « pierre angulaire » de leur stratégie internationale par Yoichi Wada, ce premier jeu next-gen développé est destiné à apporter un souffle de nouveauté au monde du RPG. Les habitudes ont également été bousculées : utilisation d'un moteur de jeu occidental, sortie simultanée dans le monde entier, rencontre avec les créateurs organisée en plein Paris... Mais à cause d'une version Xbox 360 souffrant de nombreuses imperfections, le jeu déçoit à sa sortie. Les développeurs comptent néanmoins corriger le tir avec cette nouvelle mouture, qui dispose de nombreuses améliorations. Alors : bingo ou fiasco ?
Du neuf avec du vieux
The Last Remnant nous conte l'histoire d'un jeune homme de 18 ans, nommé Rush Sykes. Fils de célèbres chercheurs spécialisés dans le domaine des Rémanences, il coule des jours heureux et paisibles sur son île natale, avec sa sœur Irina. Mais alors que leurs parents leur proposent de venir s'installer avec eux dans la ville d'Elysion, considérée comme le cœur du continent, Irina est enlevée par de mystérieux personnages. Perdu et paniqué, notre jeune héros va errer à travers les bois, et déboucher sur une immense plaine, attiré par un grondement intense. En effet, devant ses yeux s'étendent à perte de vue deux imposantes armées sur le point de s'affronter. Croyant apercevoir sa sœur parmi les soldats, Rush se retrouve au beau milieu du violent combat qui fait rage. Un étrange pouvoir lui permettra de s'en sortir indemne. Il fera ainsi la connaissance du jeune marquis d'Athlum, David Nassau, et de ses quatre loyaux généraux : Torgal, Emma, Pargus et Blocter. Intéressé par la mésaventure du jeune homme, il le prendra sous son aile pour l'aider à retrouver sa sœur. Ainsi commence la quête de Rush Sykes, qui se liera d'amitié avec ses compagnons, et se retrouvera par la même occasion embarqué dans une guerre à l'échelle du continent, nourrie par le pouvoir extraordinaire des Rémanences. Un homme mystérieux, se faisant appeler Alondite le Conquérant, est en effet capable de prendre le contrôle des plus puissantes Rémanences, et fait ainsi basculer l'équilibre mondial. Construites autour de ces immenses artefacts magiques, les grandes villes se protègent grâce à elles : pour cela, chaque dirigeant a passé un "pacte" avec une Rémanence. Le savoir quant à ces artefacts, qui suscitent admiration chez certains, et dégoût chez d'autres, sont encore très minces. Qui les a construites ? Depuis quand existent-elles, et à la quelle fin ? Ces questions restent encore sans réponse. Une seule chose reste sûre : elles servaient encore au bien des civilisations il y a un millénaire.
Dans le fond, le scénario de The Last Remnant ne brille pas par son originalité, et reste assez prévisible. Le « paysan » qui se retrouve projeté au devant de la scène parce qu'il doit sauver un être qui lui est cher, et le « grand méchant », qui reste drapé dans le mystère et semble intouchable et invincible, ne sont pas vraiment des innovations. Les développeurs n'ont d'ailleurs pas jugé important d'éviter les raccourcis scénaristiques, le plus honteux d'entre eux étant de remplacer l'un des personnages principaux par sa copie conforme lorsqu'il meurt, et ce seulement avec une ébauche d'explication. C'est bien là le principal reproche que l'on peut faire au scénario du jeu: il est plutôt décousu, et les évènements s'enchaînent sans trop de détails, ou sans paraître vraiment importants. Ou était-ce pour souligner le côté futile de notre héros face à la puissance du Conquérant ? Quoi qu'il en soit, on aurait apprécié que le tout soit un peu plus creusé. L'histoire n'est pas inintéressante pour autant : malgré les nombreuses scènes de dialogue qui s'étendent, le joueur est souvent amené à se demander quel sera le prochain mouvement d'Alondite, et les intrications entre les personnages se développeront à mesure que l'on avancera dans le scénario, qui gagnera ainsi en maturité. Les zones à visiter sont d'ailleurs nombreuses, et une grande liberté est laissée quant à leur exploration, ce qui enlève une bonne part de linéarité à l'aventure. L'immersion dans ce monde se fait plutôt facilement, grâce à cette famille qu'est l'entourage du marquis et à l'ambiance authentique de The Last Remnant.
Une réalisation séduisante
S'il fallait choisir un mot pour décrire le monde de The Last Remnant, ce serait « grandiose ». Comme les Rémanences, les villes sont particulièrement imposantes. Il en va de même pour les paysages, qui s'étendent à perte de vue et paraissent interminables. Il faut le dire, les designers, menés par Yusuke Naora, ont réalisé un excellent travail quant à la réalisation des décors, qui sont absolument superbes et très détaillés. Mêmes s'ils sont parfois répétitifs dans les donjons, c'est un véritable régal pour les yeux, et l'expérience est sans nul doute originale. On en vient même à regretter que les cités ne soient pas plus grandes : composées de trois ou quatre quartiers, elles sont toutes plus ou moins organisées de la même manière. Vivantes et animées, elles sont néanmoins de véritables melting-pots, et c'est un vrai plaisir de déambuler dans les rues pour aller discuter avec les autochtones. Les graphismes sont soignés et colorés, à l'image des principaux protagonistes de l'aventure, et plus largement, des peuples qui composent ce monde. Le design des personnages est une réussite, et l'on s'attache rapidement aux frères et sœurs d'armes du héros. Qu'on se le dise : Emma Honeywell est l'une des protagonistes féminines les plus charismatiques de sa génération.
On trouve ainsi quatre grandes races : Mitra, Yama, Quisiti et Sonavi. Physiquement, ils sont facilement distinguables, et ressemblent plutôt à des croisements entre humains et animaux, les Mitras mis à part. Ils ajoutent à l'immensité de ce monde, et à sa variété. Le seul point noir, c'est que psychologiquement et historiquement, il est difficile de faire une réelle différence entre les races. Là encore, on aurait souhaité que le sujet soit plus creusé : le passé apparaît presque comme une question tabou dont personne ne veut parler. On peut faire le même reproche aux villes, qui n'ont pas l'air d'avoir un passé particulier, mis à part quelques grandes caractéristiques. En clair, elles manquent de traditions chères aux habitants. Il est évident que les développeurs se sont en partie inspirés de l'Ivalice de Final Fantasy XII, mais ils ont tout de même réussi a donner une réelle identité au monde de The Last Remnant, dépaysant à souhait. Un dernier mot sur le design des monstres, qui n'est pas particulièrement marquant, mais reste tout à fait acceptable.
Côté cinématiques, le légendaire talent de Square Enix n'a pas failli, et c'est là encore un plaisir pour les yeux : la mise en scène est excellente, les émotions et expressions des personnages sont criantes de réalisme, et ne manqueront pas de vous arracher quelques frissons. On regrette que ce ne soit pas le cas de nombreuses cut-scenes, durant lesquelles les mouvements des protagonistes paraissent très robotiques. La prestation des doubleurs est globalement bien menée, mais oscille parfois entre virtuosité et médiocrité. Il est par ailleurs à noter que les chargements sont beaucoup moins longs que ceux de la version Xbox 360, et que le soft tourne sans le moindre problème. Les plus pointilleux remarqueront que les textures s'affichent parfois avec quelques secondes de latence, mais c'est là l'un des points faibles de l'Unreal Engine 3, et ce n'est absolument pas gênant dans l'absolu.
La conséquente bande-originale du titre est, quant à elle, très réussie. À l'image de la musique de l'écran titre, certaines compositions peuvent être carrément épiques. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne les musiques de combat, qui ont bénéficié d'un soin particulier. La palette d'émotions qu'elles visent à faire transparaître est assez large. Tantôt dramatiques, tantôt stimulants, différents thèmes pourront s'enchaîner durant un même combat, pour retranscrire au mieux à la situation dans laquelle le joueur se trouve. Un simple exemple : si le moral de l'ennemi est au plus bas, l'exaltant "Reversal!" viendra rythmer votre affrontement. Cependant, à vouloir trop faire dans le sensationnel, elles sont parfois lourdes et répétitives. Les musiques d'explorations correspondent parfaitement à l'ambiance des lieux visités, avec par exemple "Swirling Sands", le thème de l'immense mer de sable, ou encore "Rolling Hills, Sprawling Pains", et "Into the Depths", qui accompagnent le joueur lors de nombreuses phases d'exploration. À mesure que l'on avancera dans l'aventure, les compositions se feront de plus en plus intimidantes et électriques, tels les thèmes des deux derniers donjons, "Labyrinth" et "One Step" : une fin en apothéose. Quelques morceaux légers et relaxants sont également présents, avec entre autres le thème de la ville d'Undelwalt, chargé d'émotion et de nostalgie. En définitive, le travail réalisé par Tsuyoshi Sekito et Yasuhiro Yamanaka mérite nos éloges : énergiques, émouvantes, inquiétantes, il y aurait tant à dire sur ces compositions diverses et variées, qui ajoutent à la cohérence du titre, et à l'immersion du joueur. Un vrai bonheur.
À la guerre comme à la guerre
Qu'on ne s'y trompe pas, le gros point fort de The Last Remnant, c'est évidemment son système de combat. Un peu à la manière de Final Fantasy XII, les affrontements ne sont pas aléatoires : les ennemis sont visibles lors des phases d'exploration. Lorsque vous vous approchez d'eux, leurs réactions varient. Ils pourront être agressifs, effrayés, ou bien même neutres. Rush a ainsi la possibilité d'engager le combat, ou contraire, de les éviter. Il dispose par ailleurs d'un pouvoir, la Dyschronie, qui lui permet de ralentir le temps, pour combattre plus de monstres à la fois, et obtenir de meilleures récompenses, ou pour s'enfuir avec dextérité. Les premiers combats sont assez déroutants, et on ne sait pas trop où donner de la tête. La prise en main reste tout de même rapide, et une poignée d'affrontements suffisent à saisir les grandes lignes du système, grâce aux quelques explications données. Le premier point important, c'est que les personnages et les ennemis ne sont pas considérés individuellement lorsqu'il s'agit de leur assigner des actions, mais regroupés en unions, qui peuvent contenir jusqu'à cinq protagonistes. Il en va de même en ce qui concerne les points de vie, mais les altérations d'état comme poison et paralysie ne touchent pas systématiquement une union entière. Les affrontements se déroulent au tour par tour, et sont ponctués par le choix des commandes données à vos unions. Elles ne sont pas spécialement précises, et se traduisent par des ordres, tels que « Donnez tout ce que vous avez ! », « Sauvez-les coûte que coûte ! », ou l'indémodable « Pensez à maintenir vos HP ! ». Vous pouvez en effet ordonner à vos combattants d'attaquer, en utilisant leurs compétences ou pas, d'améliorer leurs caractéristiques, de donner un coup de main à une autre union, ou encore de se soigner. En fonction de la situation dans laquelle vous vous trouvez, certaines commandes pourront être assignées, et d'autres non : ceci dépend entièrement du soft, et cette dose de hasard s'avère parfois assez frustrante. Quoi qu'il en soit, la tactique reste de mise, et foncer dans le tas n'est pas souvent la meilleure solution.
Après avoir défini vos directives, le tour commence alors réellement. Selon le nombre d'Ability Points à leur disposition, vos personnages choisiront d'eux-mêmes quelles compétences utiliser, en fonction de l'ordre donné. Leurs actions sont généralement agrémentées par des QTE, qui peuvent très bien faire basculer la tendance. Le joueur doit alors appuyer plus ou moins rapidement sur une touche s'affichant à l'écran, pour permettre à son combattant d'effectuer un coup critique, et donner l'avantage à ses compagnons, qui pourront alors agir plus tôt que prévu. À l'inverse, si un QTE se déclenche lorsqu'un ennemi attaque, elle permettra au joueur d'assommer l'assaillant, ou bien de contre-attaquer. Les moins réactifs d'entre vous pourront choisir de laisser ces QTE se dérouler d'eux-mêmes, et laisser le hasard décider de la réussite ou de l'échec de ces petites épreuves. Par ailleurs, les unions peuvent attaquer et être attaquées de différentes manières. On trouve ainsi les affrontements normaux, appelés engagements, qui peuvent mener à des attaques par le flanc, puis par derrière. Les attaques éclair, qui visent les unions isolées, et les interceptions sont également à prendre en compte. Tout ceci dépend de la position d'une union et de son comportement, et influe sur l'ordre d'attaque des combattants, mais également sur les dommages qu'ils subissent. Une interception ennemie peut ainsi vous coûter cher, en empêchant votre union d'exécuter l'ordre que vous lui avez donné. Une jauge de moral, qui joue elle aussi sur les dommages reçus et infligés, ajoute une nouvelle dimension tactique aux combats. Le déroulement des assauts, l'élimination d'unions ennemies ou alliées, ainsi que certaines compétences, pourront ainsi donner l'avantage à vos combattants, ou à leurs opposants. Notez que durant un combat, cet avantage peut passer d'un camp à l'autre rapidement, et ajouter ainsi au dynamisme des combats. Les personnages principaux disposent également d'attaques spéciales dévastatrices, qui sont tout aussi spectaculaires.
Toujours fluides et remarquablement mis en scène, les combats paraissent presque réalistes, et retranscrivent l'intensité du champ de bataille avec brio, notamment grâce aux bruitages et aux répliques des personnages. Les animations sont tout aussi réussies, mais on regrette qu'elles soient les mêmes pour de nombreuses compétences. Cette version PC accueille par ailleurs un mode turbo, donnant la possibilité au joueur d'accélérer la vitesse des combats. Une option très utile pour venir à bout des "petits" combats rapidement. Jouissifs, épiques, palpitants, le tout avec une bonne dose de tactique : voilà comment décrire le système de combat de The Last Remnant en quelques mots. Ceci est particulièrement vrai lors des assauts de grande envergure, qui peuvent être très longs, et lors desquels il prend véritablement toute son ampleur. La tension des batailles est alors extrême, et la victoire ne tient parfois qu'à un fil. Si les affrontements normaux ne sont en effet pas très compliqués, les boss peuvent être de véritables challenges, et ce notamment à partir de la moitié de l'aventure. Il faut le dire, la difficulté du titre est mal dosée, et le joueur peut malheureusement se retrouver bloqué, faute d'avoir consacré assez de temps à l'entraînement de ses unions. Les développeurs ont néanmoins eu la bonne idée de mettre en place des sauvegardes automatiques après chaque combat, et à chaque changement de zone. À niveau égal, les possibilités sont très nombreuses, et les affrontements s'avèrent sensationnels et terriblement passionnants. En bref, c'est ici une expérience totalement originale et exaltante, qui ne ressemble à rien de connu, et qui ne vous laissera pas de marbre.
Gestionnaire et globe-trotter
Autant dire qu'un système de combat aussi profond nécessite une préparation attentive de vos unions. Le problème, c'est que les informations sont très minces, et que le joueur doit tâtonner pour constituer son équipe. Un didacticiel aurait été plus qu'utile mais hélas, il est totalement inexistant. Il n'est pas impossible de comprendre le mécanisme de ce système pour autant, mais l'on peut passer à côté de certaines subtilités. Il est ainsi facile de négliger l'apprentissage de compétences de soin et de protection, et là encore, de ne pas être correctement préparé aux combats de grande envergure. Au fur et à mesure que le joueur avancera dans l'aventure, le nombre d'unions disponibles sera de plus en plus grand, et l'on pourra ainsi recruter des "leaders" ou soldats supplémentaires. Pour ce faire, il suffit de se rendre à la guilde de la ville, ou de s'adresser au soldat s'occupant du recrutement. En somme, on fait son marché, en fonction de ce dont on a besoin. Notez que les possibilités sont là aussi énormes : chaque soldat possède ses caractéristiques, son équipement et ses compétences propres. Cette version PC permet d'ailleurs au joueur d'insérer dans son équipe autant de leaders qu'il le souhaite. Plus puissants que de simples soldats, ils disposent chacun d'un doublage, ainsi que de leurs propres personnalité et histoire !
Une fois sa petite armée constituée, il est temps de l'organiser. Pour cela, de nombreuses formations, jouant sur la position des soldats sur le champ de bataille, sont disponibles. Elle peuvent ainsi favoriser l'arrière garde au profit de leur défense, ou privilégier les attaques de front, la vitesse, et ainsi de suite. Plus d'une centaine de ces plans de combat sont ainsi disponibles, certains d'entre eux étant des versions « évoluées » d'autres formations. Vos guerriers n'ont pas de niveau à proprement parler. The Last Remnant introduit plutôt un « Rang de Combat » que l'on peut assimiler au niveau général de votre armée. Les caractéristiques comme l'attaque ou la défense évoluent quant à elles selon le personnage, à chaque fin de combat. En ce qui concerne leur équipement, ils s'en chargent eux-mêmes. Après chaque affrontement, et en fonction des monstres vaincus, vous obtiendrez certains objets. S'il y en a parmi eux qui permettent à l'un ou plusieurs de vos personnages d'améliorer leur équipement, ils les prendront automatiquement. Même si une liste des objets désirés est visible dans le menu pour chacun de vos combattants, il est assez difficile de répondre aux besoins de tout le monde, car ces objets ne sont pas forcément faciles à trouver. Ils ne se trouvent souvent qu'à des endroits précis, sur des monstres précis. Au niveau de leurs compétences, l'intelligence artificielle s'en charge également, mais vous aurez parfois l'occasion de contrôler leur apprentissage, par le biais de la carte du monde. Ils y viendront en effet vous demander conseil. Si le tout peut paraître un peu incontrôlable, ce système est au contraire bien pensé. Il évite en effet au joueur de passer d'interminables heures à gérer son groupe dans les détails : seul Rush nécessitera toute votre attention.
L'exploration n'apporte rien de réellement nouveau, et reste assez classique. En ville, on peut donc faire ses achats, fabriquer de nouvelles pièces d'équipement grâce aux matériaux récoltés au combat, recruter des alliés, récupérer des quêtes, et ainsi de suite. Seule particularité, on ne se déplace pas d'un endroit à un autre sans passer par la carte du monde, ou par le plan de la ville, les donjons mis à part. À l'intérieur de ces derniers, la progression est souvent très linaire, à tel point que l'on a parfois l'impression de marcher dans un couloir. Ne vous attendez donc pas à devoir résoudre des énigmes, seuls des ennemis se dresseront sur votre chemin. Il en va de même pour la plupart des quelques 70 quêtes que propose le soft, qui consistent souvent à venir à bout d'un boss. Les récompenses sont variées, la plus intéressante étant la possibilité de recruter de nouveaux leaders. On peut également noter la présence de missions de guilde, qui nécessitent de répondre à certaines conditions (avoir en sa possession des objets précis, tuer un certain nombre de monstres, etc.) pour être complétées, certaines d'entre-elles permettant de débloquer le contenu téléchargeable de la version Xbox 360. Les développeurs n'ont pas oublié d'introduire une mascotte amusante, en la personne de Joe-la-fouille. Cette petite bestiole vous accompagnera dans les nombreux donjons de The Last Remnant, pour aller creuser à certains endroits signalés par un point d'exclamation, et vous aider à obtenir divers matériaux.
The Last Remnant est un jeu à ne pas mettre entre toutes les mains. Une bonne dose de patience et de courage est en effet nécessaire : le soft peut être très difficile, et la durée des affrontements est susceptible de rebuter de nombreux joueurs. Cependant, son système de combat addictif et totalement novateur, son énorme durée de vie, ainsi que l'ambiance fascinante qui se dégage de ce titre sont des arguments suffisants pour attirer tout bon amateur de RPG. Les développeurs ont également réussi à effacer les problèmes techniques de la première version, et à apporter quelques nouveautés destinées à rendre le jeu plus accessible : ne croyez donc pas qu'ils n'ont réalisé qu'un simple portage. Si Square Enix a véritablement l'intention de lancer avec ce titre une nouvelle franchise, la mythologie et le background devront à l'avenir être bien plus travaillés, les Rémanences ne constituant qu'une « base » exploitable. Classique et original à la fois, The Last Remnant est sans conteste un jeu injustement boudé par le public à cause d'une version Xbox 360 qui n'était pas totalement au point. Nous vous encourageons vivement à vous procurer ce titre sur PC qui corrige la plupart de ses écueils.