Plus la fin de Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- approche, plus l'envie de prendre le jeu en mains pour découvrir la suite de l'histoire se fait forte. Le festival de Bowdam est en effet de plus en plus présenté comme le jour où les événements vont se précipiter pour les héros. Avant de passer à ce quatrième chapitre et à toute la sournoiserie de Jihl Nabaat, une bonne quarantaines d'images du jeu sont apparues sur la toile : Alexandre, le Crystarium, les Chocobos et Sanles. Ce n'est donc pas nouveau, mais leur qualité est bien meilleure.
N'oubliez pas que nous organisons un grand jeu-concours de Noël permettant de gagner Final Fantasy XIII, des dizaines de jeux Square Enix et une centaine de goodies. C'est par ici !
Accéder à l'ensemble des chapitres de
Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- en français
Treasure - Chapitre 4
Elle n'avait pas menti quand elle avait dit « demain ». C'était le soir, mais j'avais enfin le droit de voir Dajh. Je t'avais laissé dans la chambre parce que j'avais peur qu'il ne puisse plus savoir quelle est sa Tâche si tu venais.
Ne t'énerve pas ! Papa veut vraiment que vous fassiez connaissance. Mais le lieutenant avait raison à propos des enfants. Quand quelque chose attire leur attention, ils oublient tout le reste. Je ne comprenais pas trop ce qu'ils entendaient par « Tâche ». Pas vraiment. Mais j'avais peur. Pas juste ce soir-là, mais tout le temps. J'étais juste tellement... inquiet.
Qu'est-ce qu'un garçon de six ans peut comprendre ? Est-ce qu'il pourrait le comprendre ?
Je ne pouvais penser qu'à ça...
Quand ils convoquèrent Sazh, c'était dans une pièce différente de celle de l'autre fois. À la place d'un écran, il y avait une grande vitre. On pouvait voir la pièce parfaitement. Mais on ne pouvait pas voir depuis l'autre côté. Sinon, Dajh aurait directement couru vers lui. Ils l'utilisaient sans doute pour surveiller leurs sujets.
« Vous voulez aller le voir d'abord ? Ou savoir ce que nous avons découvert ? »
« Ce que vous avez découvert... s'il vous plaît. »
Il voulait vraiment aller retrouver son fils, mais les résultats des tests l'inquiétaient. S'il y réfléchissait pendant leurs retrouvailles, Dajh aussi serait inquiet. Il pensait qu'il serait mieux de tout savoir avant.
Un officier était en train de jouer avec Dajh. Il avait probablement une trentaine d'années. On pourrait penser que ses cheveux d'argent et la cicatrice sur son front feraient peur aux enfants, mais Dajh avait l'air de bien l'aimer. L'homme appréciait sûrement les enfants. Il avait une expression sinistre, mais la façon dont il jouait avec son fils le trahissait. Ou peut-être qu'il prenait son travail très à cur.
« Dajh est un bon garçon. Il n'est pas timide du tout, et il écoute ce qu'on lui dit. » Nabaat regarda par la vitre et sourit.
« Sa mère est morte quand il était petit. Il a eu beaucoup de nounous, alors il a l'habitude de jouer avec les adultes. C'est pourquoi j'ai arrêté les longs courriers, pour être un père plus présent. »
Avant que sa femme ne meure il y a trois ans, il ne vivait que pour son travail. Il avait toujours rêvé de devenir pilote, et il avait enfin pu obtenir ce poste pour des longs courriers. Chaque jour semblait parfait.
Quand il l'abandonna pour des trajets moins longs, tout le monde fut surpris. Même Sazh s'était étonné lui-même. Il avait travaillé tellement dur, pour seulement le laisser tomber comme ça. Mais il sentait qu'il avait fait le bon choix. Il réalisa pour la première fois ce que c'était de passer du temps avec son enfant. C'était amusant, et ça lui réchauffait le cur.
Il ne voulait pas que Dajh se sente seul, maintenant qu'il n'avait plus de mère. Pendant les trois dernières années, il avait fait de son mieux pour prendre bien soin de lui. Mais en réalité, c'était Dajh qui avait sauvé Sazh. Son sourire et son rire : il ne vivait plus que pour ça.
« Qu'est-ce que vous avez trouvé ? Vous pouvez le guérir... pour qu'il ne soit plus un l'Cie ? » Je ne veux pas perdre le sourire de Dajh, pensa-t-il. Mais les yeux de Nabaat étaient tristes.
« Avec la technologie actuellement à notre portée... Je suis désolée, mais c'est tout simplement impossible. »
« Non... » souffla Sazh. Sa voix était faible, elle paraissait venir de très loin. Si Dajh ne complétait pas sa Tâche, il deviendrait un cadavre l'Cie. Un monstre. Et s'il la complétait, il se transformerait en cristal. Le vieux texte disait, « les l'Cie qui mèneront leur Tâche à bien se transformeront en cristal et l'éternité leur sera accordée ». Mais pour les humains, c'était la même chose que la mort.
Sazh regarda de l'autre côté de la vitre. Dajh était monté sur le dos de l'officier. Il riait et tapait dans les mains. Son sourire était le même que depuis toujours, même s'il était maintenant un « l'Cie ». À cause d'un simple gribouillis sur la main, il ne pourrait plus jamais mener une vie normale...
« Et si vous effacez la marque ? Vous n'avez pas un moyen de la lui enlever ? »
Même si dans le pire des cas, ils devaient lui couper la main, c'était toujours mieux que de se transformer en monstre ou en cristal. Même s'il la perdait, il pourrait à nouveau vivre une vie heureuse.
« Nous ne pouvons pas. Nous ne savons pas ce qui arriverait à Dajh. Il y a tellement de choses que nous ne savons pas sur les l'Cie... Non, pour être franche, nous ne savons vraiment rien. »
« Mais... »
« Je regrette que nous ne puissions rien y faire. Mais pour le moment, nous devons nous concentrer sur les pouvoirs de Dajh et sur sa Tâche. Nous ne lui enlèverons cette marque qu'en dernier recours. Nous ne devons pas nous précipiter. »
C'était facile à dire, mais ils ne savaient pas combien de temps il leur restait. Lui restait-il un jour, ou deux ? Ils ne pouvaient pas le savoir. Il avait peut-être même un an ou deux devant lui...
« Cependant, nous avons fait des progrès. »
« Des progrès ? De quoi vous parlez ? »
« Eh bien, c'est juste une hypothèse. » commença Nabaat. « Il semblerait que Dajh a le pouvoir de sentir la présence de ceux qui viennent de Pulse. Il sera sûrement en mesure de nous dire où se trouvent les l'Cie qui ont attaqué Ewleede, ainsi que le fal'Cie qui les contrôle. »
Le dernier espoir qui lui restait s'évapora. Il pouvait savoir où se trouvaient ces gens de Pulse. Mais à quoi ça les avancerait ? Il n'y comprenait rien. Il réalisa que c'était là la différence entre lui et le PSICOM. Pour ceux qui protègent Cocoon de Pulse, c'était sans doute possible un « progrès ». Ils étaient comme les fal'Cie. Ils voulaient juste se servir de Dajh.
Il ne savait pas vraiment ce qu'il attendait du PSICOM et du Sanctum. Il ne pouvait pas faire confiance à Nabaat, ni à qui que ce soit d'autre du PSICOM. Le seul qui pouvait aider Dajh, c'était lui, et personne d'autre.
« S'il vous plaît... laissez-moi le voir. Laissez-moi voir mon fils. »
« Bien sûr. Par ici. » Nabaat se leva en souriant. Il ne savait pas si c'était parce qu'il n'avait plus d'espoir, mais il avait l'impression que son sourire était faux, qu'il cachait quelque chose.
« Dajh était très content quand nous lui avons dit que vous alliez venir. »
Qu'est-ce qu'elle essayait de lui faire faire ? Il ne pouvait pas lui faire confiance.
« Papa ! »
Dajh se précipita sur lui dès que la porte s'ouvrit.
« Dajh ! »
Il sauta sur place pour que Sazh le prenne dans ses bras. Ça le rendait toujours aussi heureux. Il réalisa toute la peine qu'il devrait supporter si Dajh n'existait plus. Il ne voulait pas perdre ce sentiment, cette chaleur. Il le protégerai, quoi qu'il arrive.
« Hé, papa... »
Il essuya rapidement les larmes qui lui montaient aux yeux et posa Dajh.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » Il se mit à genoux et regarda son visage.
« Je veux voir des feux d'artifices ! Des grands ! »
« Des feux d'artifices ? »
« Oui, des grands. Plein dans le ciel ! Comme ça. » dit Dajh, en dessinant un grand cercle avec sa main.
« Ben, ils ont encore des tests à faire, alors peut-être pas maintenant... »
« Non ! Des feux d'artifices ! Des grands feux d'artifices ! »
Il voulait donner à Dajh tout ce qu'il voulait. Mais il ne pensait pas que le PSICOM le laisserait le faire. Maintenant qu'ils connaissaient son pouvoir, ils voudraient continuer leurs tests jusqu'à découvrir sa Tâche.
« Après les tests, alors ? »
« Non ! Le feu d'artifice sera partis ! »
Dajh était plus capricieux que d'habitude. Généralement, il finissait pas faire comme on lui disait. Sazh n'eut que plus envie de lui dire oui.
« Mais ils doivent faire des tests... » Il regarda Nabaat. Dajh était un bon garçon, si on lui expliquait que c'était important, il comprendrait. Il serait peut-être triste, mais il obéirait. Mais Nabaat dit quelque chose à quoi il ne s'était pas du tout attendu.
« Quand tu dis qu'il sera parti, tu parles du festival de feux d'artifices ? »
C'est vrai, il y a ce festival à Bowdam, dans deux jours. Il se demanda si Dajh avait remarqué les posters affichés dans Bowdam quand ils étaient allés voir le fal'Cie.
« Pourquoi tu veux y aller ? Tu aimes les feux d'artifices ? »
Dajh leva les yeux, comme s'il cherchait la réponse. Il se mordit la lèvre.
« Qu'est-ce qu'il y a, Dajh ? »
« ... C'est là. » murmura-t-il en s'accrochant à Sazh.
« De quoi ? »
Il cacha son nez dans l'épaule de Sazh et secoua la tête.
« D'accord, Dajh. Nous irons tous voir les feux d'artifices ensemble demain. » dit Nabaat en frottant son dos. Était-elle sérieuse ?
« Lieutenant, vous êtes sûre qu'on devrait... »
« Je pense que ça vaut le coup d'il. » Elle remit ses lunettes en place avec le bout de son doigt et hocha la tête.
« C'est la première fois que Dajh dit ce genre de chose. Il est possible que si ses pouvoirs fonctionnent, il se passera quelque chose pendant le festival de Bowdam. »
Bien entendu, on ne s'occupe pas des autres comme de sa famille. Sazh ne dit rien. Eux, ils voulaient qu'il complète sa Tâche le plus vite possible, mais lui, il voulait simplement l'amener au festival. Il ne voulait plus qu'ils fassent subir des tests à Dajh.
Traduction anglaise originale par Lissar