Des mois d'attente pour enfin toucher au jeu tant attendu : autant vous dire que c'est avec une certaine curiosité qu'on lance Final Fantasy XIII. En attendant un article plus complet que nous publierons une fois le jeu terminé, nous vous proposons aujourd'hui un aperçu des cinq premières heures de l'aventure. Après un petit montage de cinématiques accompagnant les crédits, qui laisse entrevoir ce à quoi on doit s'attendre (en prendre plein les yeux), l'aventure débute sur la fameuse scène du train, la même que celle de la démo du mois d'avril. Même si c'est forcément du déjà-vu, c'est toujours aussi impressionnant. Et entre nous, se dire que c'est là que tout commence enfin donne une toute autre dimension à la scène. L'immersion est instantanée, d'autant plus que le premier combat ne tarde pas.
Même si les développeurs ont beaucoup parlé du système de combat et qu'on sait plus ou moins à quoi s'attendre, la prise en main est d'une rapidité et d'une facilité déconcertantes. Ce premier combat suffit amplement à saisir son fonctionnement, seuls deux segments d'ATB et un nombre limité d'actions étant disponibles. Cet avant-goût est déjà terriblement jouissif, mais l'obtention de l'Optima Change (Stratégies en français) apporte véritablement ce mélange détonnant d'action et de tactique qu'on nous avait promis. Là encore, il suffit de quelques coups d'essais pour se faire la main, d'autant plus que les différents rôles et leurs combinaisons sont débloqués progressivement. Les développeurs ont fait un travail formidable pour distiller coup par coup toute la richesse de leur système de combat sans que ce soit ennuyant pour le joueur. Inutile de dire que c'est avec un intérêt et une excitation toujours intactes que l'on avance dans les environnements de Cocoon.
Et quels environnements ! Ce qui frappe tout de suite, c'est évidemment la beauté des lieux et leur diversité, mais aussi l'imagination folle dont ont fait preuve les développeurs. Les décors sont tellement époustouflants et détaillés qu'on ne peut s'empêcher de s'arrêter tous les dix pas pour regarder autour de soi, et apprécier les paysages sous différents points de vue. Les lumières, la profondeur de champ, et parfois les particules flottant dans l'air et la brume sont particulièrement impressionnantes. Réduire un tel talent à de simples couloirs tient de l'insulte : on est transporté dans un autre monde, avec un émerveillement toujours renouvelé et la sensation de vraiment y être. Final Fantasy XIII fait travailler l'imagination du joueur comme jamais, constamment partagé entre la volonté d'avancer en sachant très bien qu'une nouvelle claque l'attend, et l'envie de rester un peu plus longtemps pour profiter de la vue à couper le souffle. Pour vous faire une petite idée de la chose, car c'est vraiment quelque chose à voir de ses propres yeux, allez donc jeter un il au sympathique vidéo-test du Moggy Aspi Show.
Vous l'avez compris, l'ambiance du jeu est absolument fabuleuse. Mais c'est aussi grâce aux personnages principaux, dont les personnalités s'affirment très rapidement. Ceux qui ont lu l'Episode Zero (et encore plus pour moi qui l'ai traduit) ont presque l'impression de retrouver là de vieux amis, et avouons-le, avec une immense joie. Les autres s'attacheront aux protagonistes tout aussi vite : Lightning et son charisme fou, Snow et ses convictions passionnées, et Sazh et sa classe indéniable. Du fait du scénario, il est plus difficile de cerner Hope et Vanille, et leurs intentions. Mais ils sont tous uniques, tant dans leurs motivations que dans leurs attitudes. La narration, d'ailleurs, n'est pas centrée sur Lightning, et on a l'occasion de contrôler chacun des cinq personnages en l'espace de cinq heures. La grande nouveauté des phases d'exploration, c'est évidemment « l'indépendance » des membres de l'équipe. Quel que soit le personnage contrôlé, on a l'impression d'avancer et de découvrir chaque nouvelle zone à plusieurs, de vraiment faire partie d'un groupe. Sans trop en dire, les personnages se livrent à une petite discussion diablement sympathique dans la deuxième zone du jeu, lorsqu'ils sont tous réunis. L'un des meilleurs exemples de tout le charme de cette idée.
Les musiques de Masashi Hamauzu, quant à elles, sont tout simplement merveilleuses. Les thèmes de combat allient grâce et tension avec une maîtrise incomparable. Celui des affrontements « normaux » est d'ailleurs particulièrement adapté au système de combat : qu'ils soient très courts ou plus longs, la piste qui les accompagne n'est jamais fatigante, mais toujours enivrante. Les musiques d'exploration font preuve d'une diversité incroyable, et semblent avoir été conçues avec une précision d'orfèvre pour correspondre parfaitement à la zone visitée. Il en va de même pour les thèmes des personnages, véritables reflets de leur image et de leur personnalité. Le travail d'Hamauzu peut ainsi se résumer en trois mots : cohérence, audace et virtuosité.
À cause de la barrière de la langue, il nous est impossible de partager de réelles impressions sur le scénario du jeu, même si les cut-scenes sont très nombreuses et confèrent à l'aventure un rythme très soutenu. Du côté du Crystarium, on ne peut pas en dire grand chose non plus, puisqu'il est débloqué au fur et à mesure de la progression du joueur. Quant aux invocations et à la personnalisation des armes et des accessoires, on ne les a tout simplement pas encore à ce stade du jeu. Au final, ces cinq premières heures nous laissent éblouis et époustouflés, avec le sentiment de n'avoir touché que du bout du doigt un potentiel absolument énorme, et seulement deux mots en tête, qui décrivent pourtant à merveille ce qu'on vient de vivre : Final Fantasy.
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