FFXIII Episode Zero : Search, chapitre un

Le 24 février 2010 à 01:37 par Sacha 0 commentaire


Et un très sympathique message de Yoichi Kubo, responsable planning pour les décors de Final Fantasy XIII. Dans son explication du travail de l'équipe de développement (que vous pouvez lire sur le site officiel), il donne une description très juste de l'univers qu'ils sont parvenus à créer :

« La claustrophobie d’un amas graisseux de machines rouillées, la quiétude d’une forêt luxuriante et d’un paisible champ de fleur sauvages, la chaleur des étoiles qui s’étendent au loin dans le ciel nocturne, la sensation de liberté alors que vous volez dans les cieux et que le paysage se déroule sous vos yeux, la beauté du soleil couchant illuminant une ville futuriste... Chaque lieu possède des couleurs et une atmosphère qui leur sont propres, qu’il s’agisse des mouvements des nuages et de l’eau ou des différences culturelles et historiques. Nous espérons que vous ressentirez tout ceci et bien plus encore, lorsque vous prendrez un moment pour vous arrêter dans ce monde vibrant où se côtoient rêve et légende. »
En attendant de pouvoir plonger à votre tour dans ce voyage étourdissant, le site 1UP a lancé aujourd'hui un chouette concours mettant en jeu un poster assez grandiose (celui de gauche) dédicacé par les créateurs de Final Fantasy XIII.


Pour en revenir à Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise-, nous passons aujourd'hui à une autre partie de la nouvelle. Intitulée Search, elle est racontée du point de vue de Fang. De la même manière que Stranger, cette partie révèle des éléments importants du scénario : ne la lisez donc que si vous avez terminé le jeu.

Accéder à l'ensemble des chapitres de
Final Fantasy XIII Episode Zero -Promise- en français
Search - Chapitre 1

Alors qu'elle marchait à travers les rues bondées du quartier commerçant de Bodhum, Fang sentit un picotement se faire de plus en plus insistant dans son cou. Était-ce parce qu'elle était en plein territoire ennemi ? Non, pas tout à fait. Ou peut-être parce qu'elle était suivie ? Non plus. Elle avait déjà semé ses poursuivants.

Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il y ait autant de soldats, mais heureusement pour elle, Euride était nichée entre l'océan et une chaîne de montagnes. Les endroits où se cacher ne manquaient pas, et le terrain lui avait permis de tendre des embuscades à ses ennemis avant de disparaître dans la nature.

Elle avait eu de la chance. Elle avait trouvé une moto volante abandonnée, qui lui avait largement facilité la tâche. Fang n'était jamais montée sur un véhicule issu de la technologie de Cocoon, mais elle était parvenue à apprendre comment la conduire en regardant les autres.

Faire le trajet retour ne lui avait pas posé de problème. Une longue route s'étendait entre Euride et Bodhum, et elle avait pu la suivre même de nuit. Elle s'était débarrassée de la moto avant d'arriver en ville, et couvert la distance qui lui restait à parcourir à pied. Quand elle était arrivée au temple, c'était le matin.

Mais Vanille n'était pas là. Personne n'avait touché à la nourriture qu'elles avaient ramené au temple. Elle ne devait pas être à Bodhum. Ou peut-être qu'elle essayait toujours d'échapper à l'ennemi.

« Ne t'inquiète pas. Où que tu ailles, je te retrouverai... » C'était une promesse qu'elle avait faite, il y a bien longtemps. Elle devait la retrouver aussi vite que possible. Vanille devait sûrement se sentir seule. Et pleurer dans son sommeil, comme d'habitude.

« Cette fille est une vraie pleurnicharde... » murmura-t-elle. Sa voix était rauque. Elle avait oublié qu'elle avait passé la nuit entière à courir, sans boire ni manger. Sa gorge était complètement desséchée.

Une machine carrée se trouvait de l'autre côté de la rue. Fang prit sa carte et la posa dessus. Elle appuya sur des boutons au hasard, et fut récompensée par le bruit d'une canette tombant dans la petite ouverture sur le devant.

Fang s'était vite habituée à ouvrir ces canettes. Elles étaient légèrement différentes de celles de Gran Pulse. Elle avait du mal à l'admettre, mais les canettes de Cocoon étaient les plus faciles à ouvrir.

Alors qu'elle avalait goulûment la boisson, Vanille lui revint en tête. Elle était peut-être affamée en ce moment même, dans l'impossibilité de trouver de la nourriture. Elles avaient volé deux cartes, et Vanille en avait gardé une. Mais elles n'avaient pas essayé de voir si elle marchait. La seule qu'elles avaient utilisé était celle de Fang.

Un oiseau blanc s'arrêta quelques instants au-dessus de sa tête avant de repartir. Fang se raidit. Encore ? se dit-elle. C'était cet oiseau étrange, qui ressemblait presque à un humain, qu'elles avaient vu quelques jours auparavant. Aussi bizarre qu'était son apparence, il lui avait porté chance jusqu'ici. Elles l'avaient vu quand elles avaient récupéré les cartes, après tout. Puis quand elle s'était échappée d'Euride. Cette fois-là, elle avait trouvé la moto volante et avait réussi à semer ses poursuivants. Si elle ne se faisait pas d'idées, alors peut-être que la chance allait lui sourire à nouveau. Peut-être qu'elle allait retrouver Vanille...

Fang scruta la foule, espérant la voir. Elle regarda les boutiques et les passants qui rentraient chez eux.

« C'est non, alors... » Elle soupira. Si elle n'était pas ici, peut-être qu'elle était à la plage. Il y avait des filles qui portaient des habits comme les leurs, alors peut-être y était-elle allée pour passer inaperçue. Elle posa la canette vide à côté d'elle, se releva et rassembla ses affaires. Bon, direction la plage, maintenant...

« Hé, vous pourriez au moins ramasser ça. »

Elle ignora la voix qui l'interpellait dans son dos. Il valait mieux éviter totalement les habitants de Cocoon. Elle savait aussi qu'elle n'avait pas à craindre de se faire attaquer, même si elle lui tournait le dos. Tout était tellement calme et sûr ici qu'elle ne pouvait s'imaginer une telle chose. Même les soldats qu'elle avait affrontés hier, à Euride, n'avaient presque pas d'expérience du combat. Bien entendu, ils étaient entrainés, mais ils n'avaient pas de véritable expérience.

« Pas si vite... »

Cette fois, la voix se trouvait juste derrière elle. Elle ne l'avait même pas senti venir. Quelle imprudence. Elle s'arrêta et tourna la tête pour voir à qui appartenait la voix. Elle fit semblant de se retourner, puis s'engouffra brusquement dans la foule. Personne ne lui tirerait dessus au risque de blesser des passants. Ces gens n'étaient pas aussi déterminés.

Elle n'avait pas vu cet uniforme bleu à Euride, mais elle savait que c'était un soldat. Il s'était rapproché d'elle sans qu'elle ne s'en aperçoive. Il était bien entraîné, et le semer n'allait pas être aussi simple que ça.

Fang courut jusqu'aux limites du quartier commerçant. Impossible d'aller plus loin sans être totalement à découvert. Elle s'enfonça dans un labyrinthe d'allées étroites, avant de se retrouver face à une impasse. Elle passa par-dessus sans aucun mal.

Elle courut, courut jusqu'à ce qu'elle ne sache plus où elle se trouvait. Mais il n'y avait personne derrière elle. Personne ne la suivait. Soulagée, Fang soupira. Elle grimaça. Sa poitrine lui faisait mal. Elle avait dû courir plus longtemps qu'elle ne le pensait, et devait reprendre son souffle avant de continuer.

Puis son monde chancela, et elle sentit un coup lui transpercer le dos. Quelqu'un s'était glissé derrière elle. Mais quand elle s'en rendit compte, il était déjà trop tard.

« Enfoiré ! » Elle rassembla toute l'énergie qui lui restait dans ses bras, essayant de s'échapper. Mais elle était piégée. Il avait complètement bloqué ses bras, elle ne pouvait pas bouger d'un pouce.

« Doucement ! Nous ne sommes pas votre ennemi. » Il la relâcha. « Désolé d'avoir dû en arriver là. Mon nom est Rygdea. Je suis dans la cavalerie... Mais, euh, ça ne doit pas vous dire grand chose. »

Un homme mal rasé, mais à l'allure gentille, se tenait devant elle. Aussi gentil qu'il pouvait être, ça ne l'avait pas empêché de la piéger. Il était prudent et efficace, elle savait qu'elle n'arriverait pas à se débarrasser de lui. Il était sûrement bien plus fort que n'importe lequel des soldats qui l'avaient poursuivie à Euride.

« Il y a quelqu'un que je veux vous présenter. Venez avec moi. »

Elle était complètement encerclée, et chaque soldat pointait son fusil droit sur son visage. Mais le seul qui se trouvait à sa portée était Rygdea. Tous les autres se tenaient assez éloignés pour qu'elle ne puisse pas les attaquer. Pathétique.

Ils lui passèrent les menottes et lui bandèrent les yeux. Rygdea lui indiqua le chemin à suivre en mettant sa main sur son épaule. Elle ne pouvait rien faire d'autre que d'obéir à leurs ordres.

« Nous savons que c'est le seul moyen pour que vous veniez calmement. Mais nous n'allons pas très loin, ne vous inquiétez pas. »
Traduction anglaise originale par Lissar