Sur invitation de Square Enix, j'ai eu la chance, hier matin, de poser mes mains sur une nouvelle démo jouable de Final Fantasy Type-0 HD (dans sa version PlayStation 4) et de rencontrer son réalisateur, Hajime Tabata quelques heures avant sa conférence parisienne, et de l'émission japonaise diffusée ce midi. Vous allez ce week-end découvrir de nombreuses nouvelles informations sur ses deux titres en cours de production : Final Fantasy Type-0 HD et le trop attendu Final Fantasy XV. Dans un premier temps, je vous propose de découvrir mes impressions sur le portage, auquel j'ai pu jouer pendant une vingtaine de minutes.
Consultez l'intégralité de notre dossier « Hajime Tabata à Paris »C'est au beau milieu du chapitre 6 du jeu, avec des personnages à assez haut niveau, que commence cette démonstration, également proposée sur le salon Paris Games Week ce week-end. N'ayant jamais été assez curieux pour parcourir la version PSP du jeu dans son intégralité, j'ai l'impression de découvrir un tout nouveau Final Fantasy après des années d'attente, ce qui est plutôt agréable. L'équipe se compose ici de trois personnages interchangeables en temps réel, chacun des aptitudes et styles de combat différents. Ace, par exemple, combat à distance avec ses cartes, alors que Sice et sa faux sont plus efficaces au corps-à-corps grâce aux combos de mêlée. King, lui, est équipé de deux pistolets pratiques qui agir en retrait. Chaque héros dispose également de magies, certaines blanches (soin par exemple), d'autres noires (foudre, glace). Le sort de glace se projette comme une grenade, alors que le sort de foudre couvre toute une zone. La diversité des personnages et des compétences permet de donner au jeu une réelle dimension stratégique, là où il n'aurait pu être qu'une vulgaire série de combats en arènes. Le boss de ce chapitre, Gilgamesh, s'avère être le parfait exemple de cette belle alchimie. Sauvage et féroce, il n'hésite pas à frapper les équipiers sans relâche, profitant de son invulnérabilité presque permanente. Après quelques assauts, on comprend que la bête peut encaisser quelques PV dans un court laps de temps. Le reste est une histoire de timing et d'agilité bien récompensée.
Cette première version jouable est également l'occasion de se forger un avis sur la technique de ce portage. On a pu lire de nombreuses impressions très contradictoires au Tokyo Game Show. En vérité, Final Fantasy Type-0 est un jeu qui accuse les effets du temps, mais qui parvient à tirer son épingle du jeu grâce à tout un tas d'effets coquets, particulièrement en ce qui concerne les magies. Les textures, quoi qu'assez répétitives sur certains sols, ont été correctement retravaillées, et les modèles des personnages sont réussis. Ce sont les animations assez hachées, les décors encore un peu vides et la gestion de la caméra encore trop capricieuse qui ternissent le tableau. Hajime Tabata nous promet que d'autres optimisations seront faites, notamment pour réduire cette sensation de vertiges procurée par les rotations de caméra, très abrupte. Côté bande-son, le réalisateur confirme que la qualité sonore a été améliorée, notamment car les hauts-parleurs de la PSP n'ont rien à voir avec ce que peut offrir une installation dans un salon. Il reste malheureusement assez évasif quant aux musiques, qui pourraient avoir été réarrangées, comme simplement remixées. Quoi qu'il en soit, l'Occident accueille (enfin !) avec grand plaisir cet épisode fondateur de la compilation Fabula Nova Crystallis, un bel amuse-gueule avant le colosse Final Fantasy XV, qui on l'espère nous parviendra d'ici 2016.