Final Fantasy VII Advent Children
Ce n'est pas sans surprise que Square Enix a annoncé lors du Tokyo Game Show 2003 le développement d'un "contenu visuel" en images de synthèse prenant place dans l'univers de l'épisode le plus populaire de sa série fétiche : Final Fantasy VII. A la base imaginé comme une simple démo technique mettant les développeurs à l'épreuve, Final Fantasy VII Advent Children s'est rapidement transformé en un long-métrage très attendu par la communauté de fans qui a rapidement fait oublier l'échec The Spirits Within. Oui, car ce sont bien les aficionados de la septième fantaisie qui ont définitivement décidé Square Enix à concrétiser leur idée. Supervisé par Tetsuya Nomura, Takeshi Nozue et une partie de l'équipe ayant travaillé sur l'épisode original, le projet prend forme en quelques mois et sort finalement en septembre 2005 au Japon.
Les équipes de Visual Works ont effectué un travail de Titan, si bien que la qualité graphique et esthétique deFinal Fantasy VII Advent Children est époustouflante. Les personnages découverts en 1997 sont parfaitement reconnaissables, mais adoptent maintenant une morphologie bien plus réaliste. Evidemment, certains défauts sont notables, comme certaines textures et effets de lumière, mais globalement, cette centaine de minutes fait l'effet d'une claque monumentale. La même que l'on prend à chaque nouvel épisode sur console en voyant les cinématiques dont Square Enix a le secret. Néanmoins, la mise en scène est parfois un peu rebutante : les combats étant très dynamiques, l'action est assez confuse par moments.
S'attaquer à la mythologie de Final Fantasy VII était un pari risqué. Tout d'abord parce qu'il ne fallait pas décevoir les fans, mais aussi parce que la richesse du scénario du jeu rend assez difficile son extension sans qu'il n'y ait la moindre incohérence. Le résultat final est en parfaite adéquation avec les événements vécus sur PlayStation et les développeurs ont pris un certain plaisir à ajouter de nombreux détails et références à l'œuvre première. Ce n'est d'ailleurs pas la peine d'espérer comprendre ne serait-ce qu'une bribe de scénario si vous n'avez pas touché à Final Fantasy VII, pad en main. Pire, il est nécessaire d'en avoir saisi toutes les nuances pour apprécier Advent Children à sa juste valeur. Car si l'histoire du film est un prétexte à de jolies images, elle reste un hommage au RPG qui a démocratisé le genre en occident.
Deux ans se sont écoulés depuis la chute du météore, la disparition de Sephiroth et la destruction de Midgar. La reconstruction est en marche, Edge est le nouveau lieu de vie où s'agite une population touchée par une nouvelle maladie affectant principalement les enfants. Les géostigmates sont un fléau difficile à combattre, pourtant Cloud et Tifa s'occupent avec soin de Marlène, la fille de Barret, et Denzel, tous deux atteints par le virus. Mais alors que les ex-Turks explorent le Cratère Nord, ils sont attaqués par trois frères aux cheveux argentés à la recherche de leur chère mère. Bien que la mort d'Aerith suscite encore une vive émotion, Cloud et ses amis doivent en savoir plus sur les motivations de Kadaj, Loz et Yazoo, mais aussi trouver un remède aux géostigmates qui se montrent de plus en plus menaçants.