Crisis Core: Final Fantasy VII

Test

Le 23 juin 2008 à 00:00 par Bastien 0 commentaire

Nous l'attendions, il est arrivé. Le dernier épisode (annoncé) de la compilation Final Fantasy VII vient de faire son entrée en Europe. Crisis Core Final Fantasy VII, ou comment faire grimper les ventes de la PSP en flèche. Cette préquel au plus grand RPG jamais imaginé nous dévoilera de nombreux détails sur l'univers imaginé par Yoshinori Kitase tout en proposant quelques scènes bien connues qui ont fait le succès de l'épisode sur PlayStation. Préparez-vous à vivre les aventures et les derniers jours du mystérieux Zack.
 

Sept and plus tôt

Le scénario de Crisis Core Final Fantasy VII prend place sept ans avant les événements de Final Fantasy VII. On dirige alors Zack, mystérieux personnage croisé dans l'épisode original et dans Advent Children, mais dont l'histoire se devait d'être éclaircie. En effet, bien que l'on connaisse sa douloureuse et tragique disparition, les scénaristes n'avaient pas encore eu l'occasion de nous expliquer clairement son rôle dans la mythologie de Final Fantasy VII hormis pendant les événements de Nibelheim.

Sans dévoiler trop d'éléments scénaristiques (ce test constituant déjà un énorme spoiler de FFVII), ce sera également l'occasion pour nous de suivre l'expansion de la Shinra, du projet Jenova et la montée en puissance du ténébreux Sephiroth. Tout ça en retrouvant des personnages bien connus : Aerith, les Turcs, Mais Crisis Core apporte son lot de personnages plus ou moins inédits. On découvre tout d'abord Angeal, mentor de Zack mais aussi Genesis (qui est en fait le chanteur japonais Gackt) qui permettent de compliquer encore plus le scénario déjà bien ficelé. Le véritable bonheur pour tous les fans de la septième fantaisie sera, outre le fait de revivre des scènes cultes, de retourner dans les lieux parcourues en 1997 : Junon, Costa Del Sol et Midgar évidemment (l'église, les taudis...). Malheureusement, les néophytes seront peut-être un peu dépaysés. Bien qu'il soit possible de jouer à Crisis Core sans avoir tâté FFVII, on peut facilement affirmer que le plaisir n'est pas le même...

Une claque technique

Il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarqué les superbes graphismes qui sont ceux de Crisis Core Final Fantasy VII. La technique est tellement bonne que l'on se croit régulièrement sur PlayStation 2 tant l'animation, la précision et les expressions des personnages sont impressionnantes de réalisme. Les cinématiques en images de synthèse sont encore plus incroyables : on retrouve une qualité identique à la réalisation de Final Fantasy VII Advent Children. C'est dire si il y a de quoi verser une larme. Les personnages auront eux-aussi des émotions et elles seront justement parfaitement retranscrites sur leur visage.
Seul bémol, et pas des moindres : les décors qui sont régulièrement très pauvres. Peut-être est-ce à cause de la profondeur de champ plutôt importante. Toujours est-il que nous aurions apprécié voir un peu plus de végétation, de détails dans les environnements. En plus d'être assez vides, ceux-ci sont linéaires. On regrette la liberté qui nous était offerte dans les derniers épisodes de la série.

Musicalement, c'est évidemment d'une qualité incomparable. Takeharu Ishimoto, en restant fidèle aux compositions de Nobuo Uematsu (certains morceaux sont des reprises de l'opus original), nous propose un voyage accompagné de mélodies rock, acoustiques et classiques. Un très beau mélange qui colle parfaitement à l'action et aux différents retournements de situation. Les bruitages sont aussi très bons, et le doublage américain crédible. Précisons que si les voix restent américaines, la totalité des textes et des menus du jeu sont en français.

Ceci n'est pas un RPG

Que les fans de FFVII se méfient, Crisis Core n'est pas à proprement parler un RPG. Il s'agit plutôt d'un jeu d'action empruntant pas mal de caractéristiques aux jeux de rôle. Le jeu est découpé en chapitres et propose en annexe quelques 300 missions, ce qui limite encore plus la liberté offerte dans les différents Final Fantasy. Mais cette partition, déjà vue dans Final Fantasy X-2, renouvelle un peu le genre et permet un meilleur découpage de la trame principale. En fait, c'est vraiment une question de goûts. Ceux qui ont adoré Final Fantasy XII seront frustrés, alors que les habitués des Dungeon RPG par exemple, y trouveront leur compte.

C'est aussi par ses combats (aléatoires) que Crisis Core surprend. Il utilise un nouveau système appelé Digital Mind Wave (Onde Cérébrale Numérique en français) assez novateur. Le joueur déplace donc Zack sur le champ de bataille comme bon lui semble et en temps réel. L'ONC, c'est cette petite roulette qui tourne en permanence en haut à gauche de l'écran et qui affiche des portraits de personnages issus des souvenirs de Zack. En formant des combinaisons adéquates (mais également totalement aléatoires !), la roue permet à Zack de préparer des attaques spéciales ou de gagner des compétences. Pour le reste, les compétences du héros sont attribuées aux touches de la console et correspondent donc aux différentes attaques que vous pouvez faire. Selon les matérias, les compétences ou les objets que vous possédez, les possibilités sont infinies. Il est même possible d'esquiver les attaques, de contourner les ennemis pour frapper en traître, dans le dos. Bien pratique contre les chimères par exemple qui possèdent pas mal de points de vie et surtout des coups assez dévastateurs.

La crise de la quinzaine

Nous l'avons dit, la progression du jeu est assez linéaire. Du coup, la durée de vie s'en ressent malgré la difficulté plutôt bien dosée (un mode "hard" a été ajouté dans les versions occidentales). Il faudra seulement une quinzaine d'heures pour terminer la trame principale. En revanche les mordus pourront passer une cinquantaine d'heures devant leur PSP pour tenter de récupérer toutes les matérias, les compétences et terminer les 300 missions facultatives.

Pour terminer, un mot sur l'édition limitée pour clarifier les esprits qui seraient encore dans le doute. En France est sorti un bundle regroupant le jeu Crisis Core et la PSP Gris Fumé avec au dos une sérigraphie aux couleurs du jeu. Il s'agit de la même console qu'au Japon, à ceci près qu'elle n'est pas numérotée ! Le jeu présent dans le pack est le même que la version vendue seule. Les anglais, eux, ont eu la chance de pouvoir obtenir un artbook collector, The Art of Crisis Core Final Fantasy VII indisponible en France (hormis quelques magasins qui l'offraient aux joueurs ayant réservé le jeu : beau geste !).

Crisis Core Final Fantasy VII est un jeu qui surprend. Graphiquement d'abord, car il est vrai que l'on a rarement atteint un tel niveau de réalisme sur la petite portable de Sony. Les cinématiques sont vraiment époustouflantes, de la même qualité qu'Advent Children. Le système de combat est assez original, même s'il décevra probablement les amateurs de RPG pur et dur. Le principal reproche que l'on peut faire à ce nouvel épisode de la compilation reste la trop grande linéarité déjà rencontrée dans Dirge of Cerberus. La partition du jeu en missions y est pour quelque chose évidemment, mais les décors auraient quand même pu être un peu plus vastes. Enfin, on conclura sur une bonne note en précisant que les textes du jeu sont intégralement traduits en français, et que les musiques sont superbes.

16
Graphismes ahurissants
Des scènes cultes
Bande son excellente
Peu de liberté
Combats trop automatisés
Réservé aux fans ?